À l’extrême nord-ouest de l’île, près de Saint-Denis-d’Oléron, se dresse le phare de Chassiron, le plus ancien en activité en Charente-Maritime. Il se détache de l’horizon, avec ses élégantes bandes noires et blanche.
La première tour du phare de Chassiron
La première tour du phare de Chassiron fut érigée sur ordre de Colbert en 1685 , atteignant une hauteur de 33 mètres. À cette époque, il s’agissait du deuxième phare construit sur les côtes françaises, après celui de Cordouan qui fut édifié en 1355. En effet, Rochefort jouait le rôle d’arsenal militaire de la marine royale. De plus, son emplacement était d’une importance stratégique car il était protégé à l’intérieur des terres par la Charente, et du côté de la mer par les pertuis charentais et les fortifications maritimes telles que le fort Louvois, le fort Enet et le fort Vauban.
La côte accidentée du nord de l’île a été le théâtre de nombreux naufrages. Cela rendait donc impérative la construction d’un phare pour guider les marins et baliser l’entrée du pertuis. Afin de le distinguer des phares voisins tels que celui des Baleines sur l’île de Ré et le phare de Cordouan, la tour Colbert était éclairée par deux feux de bois.
Construction de 1834
Construit en 1834 sur une falaise rocheuse à la « pointe du bout du monde », il constitue le point culminant d’Oléron du haut de ses 46 mètres. Il a été allumé pour la première fois en 1836 et a commencé à guider les navires en utilisant son faisceau lumineux !
Lancez-vous et montez les 224 marches pour accéder à un panorama à 360° unique. De là-haut, vous apercevrez la moitié nord de l’île, le littoral vendéen, les îles d’Aix et de Ré et le célèbre Fort Boyard. De plus, un magnifique jardin s’étend à ses pieds et est aménagé en forme de rose des vents. L’estran rocheux laisse apercevoir, à marée base, les traditionnelles écluses à poissons en forme de fer à cheval.